Liber fortis

... Que dire...

Si un mot devait m'en rester ce serait "Amertume"... Une fois la lecture finie, j'ai fermé le livre et j'ai fixé l'horizon de ma chambre... Ma première phrase "tant de vie gachées, perdues, détruites pour empécher le monde d'avancer..." Toute une humanité piégée, une espèce humaine bloquée et enfermée dans sa propre bêtise...

Enfin, malgré ce gout amère que nous laisse à nous aussi lecteur le "finis Africae", cet oeuvre est une merveille... Un thriller monachial des plus palpitant, une course poursuite dans la bibliothèque de mes rêves, un potager médiéval qui recèle tant de mystères, des meurtres plus vils que ce qui se passe la nuit dans l'abbaye... Chacune des 625 pages est une impatience à savoir ce que racontera la page d'après!

A consommer sans modérations...

Petit conseil tout de même:

Si vous voulez vraiment vous imprégner du livre et ne faire qu'un avec l'histoire, chevaucher aux coté de Guillaume de Baskerville pour aider Adso à comprendre ce qui se passe, il est préférable d'avoir fait un semestre d'histoire médiévale avant d'ouvrir le livre!

Ou alors, bien se renseigner sur les différentes hérésies du XIIIème siècle (cathares, vaudois, béguins, bougre, fraticelli, fra dolciniens...) Connaitre deux trois choses sur Cluny, les franciscains, dominicains, bénédictains, Jean XXII, Boniface VIII... Bref, tout le programme du second semestre d'histoire religieuse à la sorbonne, ou alors se plonger dans le manuel du même nom que le cursus: "histoire religieuse du Moyen Age Occidental" du grand Jean Chélini...

Quelques notions qui restent en tête après lecture du livre:

- folie
- curiosité
- bêtise
- mensonges
- amour
- ingénuosité
- splendeur
- sexualité
- passion
- tendresse...